Deuxième Journée de la Semaine de l’Agriculture Ecologique (SAE) – 1e édition

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L’agroécologie, en tant qu’approche intégrée, propose des pratiques agricoles respectueuses de l’environnement et de la santé humaine. Les questions d’intrants biologiques et organiques, de pratiques agricoles, du soutien aux producteurs et consommateurs restent cruciaux dans le passage à une agriculture durable.

Au cours de cette deuxième journée deux panels regroupés en un ont été organisés pour aborder la question de la production et de l’utilisation des intrants biologiques dans l’agriculture béninoise. Cinq experts du domaine ont partagé leurs points de vue sur les défis, les réformes et les opportunités dans ce domaine.

Ce panel, modéré par le Pr Patrice SEWADE, a permis aux intervenants de recueillir des perspectives variées.

Quelques points principaux abordés au cours ce panel :

- L’importance des intrants biologiques et organiques

Les intrants biologiques et organiques (comme les composts, biofertilisants, et biopesticides) permettent de régénérer les sols, d’augmenter la biodiversité, et de réduire la dépendance aux produits chimiques de synthèse. Ses intrants favorisent une production d’aliments plus saine et une préservation durable des ressources naturelles. En période d’urgence écologique, l’adoption d’intrants biologiques s’avère indispensable pour assurer une production agricole respectueuse de la santé des sols et de la population.

- Perspectives des pratiques agricoles en agroécologie

Un panéliste a souligné que l’agroécologie ne dépend pas d’intrants en tant que tels, mais plutôt de pratiques agricoles adaptées. L’accent a été mis sur des techniques comme la rotation des cultures, l’agroforesterie, la couverture végétale et la gestion écologique des ravageurs. Ces pratiques visent à maintenir la fertilité des sols et à garantir des récoltes saines, même en présence de contraintes environnementales. L’agroécologie cherche ainsi à nourrir une population croissante tout en protégeant l’intégrité écologique.

- Les étapes critiques pour passer de la recherche à la production agroécologique

1. Le développement et la validation des innovations : en laboratoire, les chercheurs conçoivent de nouvelles solutions agroécologiques, mais l’efficacité et l’adaptabilité de ces innovations doivent être rigoureusement testées sur le terrain pour les adapter aux besoins locaux.

2. Les partenariats avec les producteurs et acteurs du marché : l’implication des producteurs et des utilisateurs est essentielle dès la phase de conception. En les associant au processus, on peut garantir que les innovations répondent aux réalités du terrain et aux attentes du marché.

3. Preuve d’efficacité : pour convaincre les producteurs de l’utilité des innovations agroécologiques, il est nécessaire de prouver leur efficacité dans des conditions réelles. Les essais de terrain permettent d’évaluer la performance et l’adaptabilité des intrants biologiques avant leur diffusion à grande échelle.

4. Formation et accompagnement des utilisateurs : les innovations agroécologiques nécessitent parfois des techniques d’application spécifiques. En accompagnant les utilisateurs dans leur mise en œuvre, on peut faciliter leur adoption et leur rentabilité à long terme.

5. La mise en confiance des consommateurs : les consommateurs, de plus en plus sensibles à la qualité des produits, jouent un rôle central dans la transition agroécologique. Des labels distinctifs et une sensibilisation accrue permettent de distinguer les produits agroécologiques des produits conventionnels, renforçant ainsi leur crédibilité et leur attractivité.

- Les conditions pour rendre le service de conseil agricole permanent

Pour accompagner durablement les producteurs, il est crucial de structurer un service de conseils agricoles capables de fournir des informations actualisées et pertinentes. Ce service devrait :

1. Soutenir les producteurs dans l’application des pratiques agroécologiques et l’utilisation des intrants biologiques.

2. Rendre les conseils accessibles, notamment pour les petites exploitations, en adaptant les recommandations aux contraintes locales.

3. Favoriser le transfert de savoir-faire entre producteurs et chercheurs, en assurant une communication fluide entre les innovations en laboratoire et les réalités du terrain.

4. Encourager la participation d’agriculteurs expérimentés et d’étudiants pour dynamiser le secteur et promouvoir le réseautage, essentiel pour diffuser les meilleures pratiques et les dernières innovations.

La journée s’est terminée par une session de réseautage et la visite des stands, permettant aux participants de découvrir les dernières solutions agroécologiques disponibles sur le marché. Ces échanges entre chercheurs, producteurs et étudiants témoignent de la vitalité du secteur et de l’importance d’une approche collaborative pour réussir la transition vers une agriculture durable et respectueuse de l’environnement.

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